L'homme d'affaire franco-libanais, Ziad Takieddine, auditionné mercredi dans le cadre du volet financier de l'affaire Karachi a de nouveau démenti avoir retiré ou reçu de fortes sommes d'argent liquide en Suisse en 1994-1995 détournés de contrats d'armement.
"Il y a aucun retrait, aucune transaction bancaire, aucun dépôt, aucune transmission, aucun chèque qui me mène de près ou de loin à une quelconque connaissance de ces versements", a dit Ziad Takieddine à la presse à l'issue de son audition par le juge Renaud Van Ruymbeke. "Les comptes ne sont pas les miens, les montants ne sont pas les miens, et je ne ne suis pas le destinataire", de l'argent liquide retiré, a-t-il affirmé.
Les juges d'instruction financiers parisiens Roger Le Loire et Renaud Van Ruymbeke enquêtent sur un éventuel détournement des commissions liées à des contrats d'armement avec le Pakistan (Agosta) et l'Arabie saoudite (Sawari II) au profit de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995.