Patrick Klugman, l'un des avocats de la famille Sandler dont trois membres ont été tués par Mohamed Merah, salue "le geste" de Manuel Valls. Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a évoqué, la semaine passée, une "faute" de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) dans la surveillance de Mohamed Merah, dans l'émission Complément d'enquête qui sera diffusée mercredi sur France 3.
"Un geste inédit et exemplaire"
"Sur la connaissance de l'individu Merah, incontestablement l'analyse de la DCRI n'était pas la même que ceux qui le connaissaient. Et là, incontestablement, il y a une faille, une erreur et une faute", a affirmé le ministre.
"C’est un geste inédit et exemplaire", a estimé l’avocat des familles des victimes. "Nous avons un ministre volontaire qui souhaite faire toute la lumière, qui reconnaît des fautes quand elles lui sont apparues comme telles, qui n’hésite pas à reconnaitre la responsabilité des services qui sont sous son autorité, et pour nous, c’est extrêmement important - au-delà des conséquences juridiques – de sentir que le ministre de l’Intérieur se bât aux côtés de la famille des victimes", a-t-il expliqué.
Mais l’avocat a précisé que les familles de victimes ne confondent pas les reproches faits à la DCRI et la volonté de voir les complices de Mohamed Merah jugés. "Nous ne souhaitons pas que la DCRI soit assimilée à un complice", a précisé Patrick Klugman.