Interrogé par Europe 1, Stéphane Richard, PDG de France Télécom et ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde, a réagi à l'audition de la patronne du FMI jeudi dans le cadre d'une enquête ouverte pour "complicité de faux et détournement de fonds publics". L'ancienne ministre de l'Économie est soupçonnée d'avoir favorisé l'homme d'affaires dans le règlement du contentieux l'opposant à l'Etat sur la revente d'Adidas par le Crédit Lyonnais, en 1993. Un arbitrage privé et coûteux qui a permis à l'homme d'affaires de toucher 400 millions d'euros.
"Le recours à l'arbitrage était parfaitement légitime. Je constate que le tribunal administratif de Paris en 2009 a validé intégralement les arguments qui ont poussé à l'arbitrage, ce n'est pas le sujet en cause. Il a débouché sur une décision considérée comme abusivement favorablement à Bernard Tapie. Il y a eu d'autres décisions de justice avant favorables à Tapie", commente-t-il au micro d'Europe 1. Ce dernier ajoute toutefois : "si on démontre qu'il y a eu fraude, alors le recours est alors légitime et je m'y joindrais."