Bernard Squarcini ne démissionnera pas. Le directeur central du renseignement intérieur (DCRI), a été mis en examen lundi soir dans l'affaire d'espionnage téléphonique d'un journaliste du Monde qui enquêtait sur le dossier Bettencourt.
Il est soupçonné notamment d'avoir porté "atteinte au secret des correspondances", "collecte illicite de données" et de "recel du secret professionnel"a précisé son avocat Me Patrick Maisonneuve à l'issue de son audition.
Le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Péchenard, doit également être entendu prochainement par la juge Sylvia Zimmermann.
Près de cinq heures d'audition
"Ayant assumé la responsabilité des vérifications techniques qui ont été effectuées par ses collaborateurs, Bernard Squarcini a donc été mis en examen", a dit son avocat après près de cinq heures d'audition.
"Le débat a été essentiellement juridique sur l'application de la loi de 1991" sur la mise en œuvre des interceptions téléphoniques, a-t-il ajouté.
La juge Zimmermann cherche à déterminer le rôle de Bernard Squarcini dans une enquête de la DCRI lancée à l'été 2010. Elle comprenait l'analyse de factures téléphoniques détaillées, aussi appelées"fadettes", d'un journaliste du Monde visant à identifier les sources du quotidien dans l'affaire Woerth-Bettencourt.
Dans cette enquête, le numéro 2 de la DCRI, Frédéric Veaux, a déjà été entendu comme témoin assisté par la magistrate, le 10 octobre. Il n'avait pas été mis en examen.