C'est une étape importante du retrait des troupes françaises en Afghanistan. L'armée française a officiellement quitté mardi le district de Surobi, près de Kaboul. Un départ tenu secret jusqu'au bout pour éviter les embuscades des talibans.
Le départ des Français a été marqué par une cérémonie entamée vers 08h30 locales, 6 heures en France. Le drapeau tricolore français a été remplacé par le drapeau afghan, en présence d'une soixantaine de soldats des deux pays. Les quelque 650 soldats français de Surobi,, pour la plupart issus du 92e régiment d'infanterie de Clermont-Ferrand, ont ensuite pris la route pour Kaboul, la capitale afghane. Seule une centaine d'entre eux rentrera en France. Le reste restera stationné à Kaboul dans le cadre d'une force d'intervention rapide.
"Ceux qui vont rester vont constituer une force de réaction rapide, qui est là pour le cas où il y ait un souci et que nos amis afghans considèrent qu'ils ont besoin d'avoir du renfort pour une opération majeure. En clair, c'est une mesure de précaution", explique sur Europe 1 le lieutenant colonel François Guillermet, porte-parole des forces françaises en Afghanistan.
Une transition réussie
La Surobi étant un modèle de transition réussie, les autorités militaires sur place ont estimé qu'il était temps de rendre entièrement le contrôle de la ville aux forces de sécurité afghanes. Le contrôle de Surobi avait d'ailleurs été transféré aux forces afghanes dès le 12 avril dernier. Au début du mois, avait amorcé leur départ en quittant les postes de combats avancés d'Ouzbin et d'Anjiran.
Ces bases appartiennent à présent à l'armée afghane qui devra gérer seule une zone comprenant plusieurs poches d'insurrection dans le fond des vallées, notamment d'Ouzbin, rapporte Le Figaro. C'est dans cette région que l'armée avait connu sa plus grosse perte avec une embuscade qui a fait 10 morts il y a 4 ans.
Retrait définitif d'Afghanistan en 2013
La Surobi était l'un des trois points de déploiement principaux des quelque 3.000 soldats Français encore présents dans le pays avec la province voisine de Kapisa et Kaboul. Le calendrier arrêté par le président François Hollande prévoit le retrait d'environ 2.000 hommes des "forces combattantes" d'ici fin 2012, soit deux ans avant le départ prévu du reste de la force internationale de l'Otan (Isaf), sous la bannière de laquelle sont déployés les Français.
Sur les 4.000 soldats français présents en Afghanistan mi-2011, environ 2.950 seront encore déployés fin août, pour atteindre le seuil fixé de 1.400 fin décembre 2012. Ils resteront dans le pays pour assurer courant 2013 le retrait du matériel et poursuivre la formation de l'armée et de la police afghanes.