François Fillon a affirmé mardi à l'Assemblée que "notre mission n'est pas terminée" en Afghanistan, répondant au candidat PS François Hollande, qui avait estimé l'exact contraire dimanche et s'était de nouveau prononcé pour un retrait des forces françaises d'ici fin 2012. "Notre devoir est d'agir avec sang-froid, parce que nos adversaires (talibans, ndlr) justement misent sur notre fébrilité", a déclaré le Premier ministre à l'Assemblée, après la mort vendredi dernier de quatre soldats français tués par un soldat afghan.
"Pour nos soldats en Afghanistan, nous avons immédiatement pris les mesures qui s'imposaient: d'abord en suspendant les activités de formation aux côtés de l'armée afghane, ensuite en dépêchant le ministre de la Défense, Gérard Longuet, et le chef d'état-major des Armées afin qu'il évaluent les conditions de sécurité de nos soldats", a ajouté François Fillon, qui était interrogé par le député UMP de l'Isère Jacques Remiller.
"Le président de la République annoncera les conclusions qu'il tire de cette évaluation après les avoir partagées avec le président (Hamid) Karzaï qui sera en France vendredi", a-t-il précisé. "Aucun doute n'est permis sur la volonté de la France d'accomplir sa mission avec les 47 pays qui forment la force internationale d'assistance et de sécurité", a rappelé le chef du gouvernement. "Cette mission n'est pas terminée", a fait valoir François Fillon. Dimanche au Bourget, François Hollande avait lui jugé que la mission française en Afghanistan était "terminée".