INTERVIEW E1 - Les familles des victimes du crash sont reçues à l'Elysée. Une rencontre importante, selon la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs.
L'INTERVIEW. François Hollande reçoit samedi les familles des victimes du crash de l'avion d'Air Algérie, qui a terminé sa vol au nord du Mali, ne laissant aucun survivant. Pour Stéphane Gicquel, secrétaire général de la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs, il est important que le président de la République se mobilise personnellement auprès des familles, car cela "va entraîner la mobilisation de l'ensemble des moyens de l'Etat". Mais cette réunion sera également cathartique pour les proches, qui "ont également besoin de sentir la solidarité nationale", continue-t-il sur Europe 1.
Stéphane Gicquel, qui a perdu des proches dans le tsunami en Asie du sud-est, estime que pendant cette réunion, "il faudra d'abord les (les familles, ndlr.) écouter". Elles "auront des questions peut-être directes, brutales", pense-t-il. Une de leur obsession "va d'abord porter sur l'identification, le retour des corps". Pourtant, cet espoir pourrait être déçu, compte tenu de l'extrême violence du crash de l'appareil, qui est tombé à pic. Mais selon le secrétaire général de l'association, "on a, en France, une très grande expertise sur l'identification des victimes de catastrophe. Avec ces gendarmes de l'identification, le maximum sera fait et cela peut être beaucoup." Dans l'accident du Rio-Paris, "on a identifié des victimes après deux ans dans l'océan".
Toutes les conditions sont réunies pour la vérité. Il insiste également sur l'importance pour les familles d'avoir "des réponses et des garanties", même si elles "ne vont pas repartir avec des réponses à toutes leurs questions". "Mais le point positif, on va pouvoir leur dire qu’on a réuni les conditions pour qu’un jour la manifestation de la vérité puisse intervenir", déclare Stéphane Gicquel. Il espère que les proches vont repartir de la réunion avec François Hollande "avec la confiance dans l’Etat et la garantie qu’on ne va pas les abandonner, que l’Etat va mettre en place un suivi dans la durée, avec notamment, et c’est une demande de notre association, la nomination d’un coordonnateur par le Premier ministre, qui sera le référent de ces familles pendant plusieurs mois voire plusieurs années".