Empêcher les conducteurs trop alcoolisés de démarrer leur véhicule. L’éthylotest anti-démarrage pourrait prochainement devenir un objet de la vie quotidienne, surtout du côté des conducteurs sanctionné pour un excès d’alcool au volant.
Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant était d’ailleurs jeudi au Laboratoire national de métrologie et d’essais, chargé de mettre au point l’éthylotest anti-démarrage, rapporte vendredi le quotidien Le Parisien. Une visite pas si anodine qui fait suite à la publication, début septembre, d’un décret sur le sujet, précise le journal.
Sanctions allégées en échange d’un éthylotest
Début septembre, le Journal officiel contenait en effet un décret qui pourrait entrer en application début 2012. Ce dernier prévoit d’obliger les chauffards condamnés pour conduite alcoolisée à équiper leur véhicule d’un éthylotest antidémarrage. Le principe est simple : des peines de justice allégées en échange de cet équipement.
Actuellement, un conducteur surpris avec un gramme d’alcool dans le sang risque la perte de six points, cinq mois de retrait de permis et une amende pouvant atteindre 800 euros. Le nouveau texte de loi ne prévoit plus que 15 jours de retrait de permis et plus aucune perte de points si le conducteur fautif équipe sa voiture d’un éthylotest anti-démarrage.
Les Français très favorables
Malgré un prix estimé à 1.000 euros, une telle innovation semble faire l’unanimité du côté des conducteurs français : 91% des sondés sont favorables à son installation de série sur toutes les voitures commercialisées en France, selon un sondage de l'institut Harris pour la marque automobile Volvo publié fin octobre.
Reste le problème du prix : 70% des personnes sondées, notamment des jeunes et des femmes, ne sont pas prêts à en supporter le coût.