L'info. L'air francilien est vicié. Une alerte a été lancée dimanche après le dépassement du seuil de particules fines dans l'air en Île-de-France. Une alerte similaire a été lancée samedi en Lorraine, où la pollution est retombée sous le niveau d'alerte. Le seuil d'information et de recommandation y est toutefois maintenu, ainsi qu'en Picardie.
Attention, épisode de #pollution de l'air en Ile-de-France prévu pour le polluant PM10 aujourd'hui et demain! bit.ly/3D4mFw— Airparif (@Airparif) 31 mars 2013
Des particules cancérogènes. Le seuil d'alerte se situe à 80 microgrammes de particules PM10 par m3 sur 24 heures. Ces particules fines ont été classées comme cancérogène en juin par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Elles seraient à l'origine de 42.000 morts prématurées en France, selon la ministre de l’Énergie, Delphine Batho. La situation de dimanche s'explique par les conditions météorologiques, avec un temps sec, des températures basses et un vent faible, qui ne permettent pas une bonne dispersion des poussières.
>> A lire aussi : Le diesel fait-il 42.000 morts chaque année ?
Limiter l'usage du diesel. Les personnes les plus sensibles doivent en outre éviter les activités physiques intenses. Pour tous les autres, il est recommandé de ne pas faire de feux de cheminées et de limiter l'usage des véhicules diesel non équipés de filtres à particules. La pollution aux particules, qui a des sources multiples, est au centre de la polémique sur ces moteurs et sur leur fiscalité plus avantageuse.
La France épinglée ? D'après les normes réglementaires européennes, la valeur de 50 microgrammes/m3, qui déclenche le seuil d'information, ne doit pas être dépassé plus de 35 jours par an. Or, les dépassements récurrents de ces normes dans une quinzaine d'agglomérations de l'Hexagone ont valu à la France un recours devant la Cour de Justice de l'Union européenne et Paris risque de se voir imposer de lourdes sanctions financières.