Des parents d'élèves et des enseignants d'Epinay-sur-Seine, de Saint-Denis et de Saint-Ouen, trois villes de Seine-Saint-Denis, ont lancé mercredi un "appel pour que l'éducation redevienne une priorité nationale", en présence d'élus et de politiques. "Nous estimons que la situation faite à l'éducation est inacceptable dans notre département et dans toute la France", ont souligné les protestataires.
"La Seine-Saint-Denis est toujours à l'avant-garde des mauvaises choses qui arrivent dans l'Education nationale", a déploré Catherine Kernoa, directrice d'école à Saint-Denis, lors d'une conférence de presse. "En janvier 2010 déjà, nous avons vu arriver sur des postes de remplaçants des personnes qui n'étaient pas des enseignants mais des étudiants en CDD" (contrats de vacataires, ndlr), a-t-elle assuré.
Parents et enseignants s'inquiètent d'un manque de moyens face à une population de plus en plus "précaire": "on a besoin de postes d'enseignants mais aussi de tout ce qu'il y a autour: des médecins scolaires, de l'aide sociale à l'enfance, des PMI (Protection maternelle et infantile)...", a ajouté Mme Kernoa.