Samedi, le rassemblement a dégénéré en heures d'affrontements entre policiers et jeunes. Les organisateurs de la manifestation pro-palestinienne non autorisée à Paris appellent à un nouveau rassemblement le samedi 26 juillet "à 15 heures sur la place de la République".
"On ira manifester". Youssef Boussoumah, l'un des porte-parole des manifestants, expliquait dimanche soir qu'aucune déclaration n'avait encore été déposée auprès de la préfecture de police. "Le cas de figure est le même : on ira manifester" même si le rassemblement est interdit, a ajouté Alain Pojolat, membre du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), lui aussi porte-parole. La déclaration de manifestation devait être déposée "dans la journée" de dimanche, ont assuré les représentants des manifestants, pour l'essentiel des responsables de petites organisations pro-palestiniennes.
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"Pas le même récit que le gouvernement". A propos de la manifestation de samedi, Youssef Boussoumah assure : "nous n'avons pas le même récit que le gouvernement", et dit dénombrer "de nombreux blessés". "Tout cela est à mettre au compte du grand pataquès qui a délibérément été organisé", a-t-il dénoncé. Samedi, le rassemblement prévu à Paris en soutien aux Palestiniens de Gaza avait été interdit par le gouvernement. Malgré cela, des milliers de manifestants ont quand même convergé dans le nord de Paris. Le rassemblement a rapidement basculé, laissant place à des heures d'affrontements soutenus avec les forces de l'ordre. Au total, 17 policiers et gendarmes ont été blessés et 44 personnes ont été interpellées.
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Un autre rassemblement mercredi. "Il y avait des forces de police devant, derrière, sans aucun possibilité de s'échapper. La tension aidant, au bout d'un moment, des frictions ont commencé. Les forces de l'ordre ont envoyé des grenades sur un sit-in qui s'installait à Barbès. Ils ont fait usage de gaz vomitifs et de flash-ball", a affirmé Youssef Boussoumah, estimant que 8.000 à 10.000 personnes avaient manifesté samedi. Les porte-parole des manifestants ont également appelé à se rendre à une autre manifestation parisienne mercredi soir, organisée à l'initiative du "collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens", qui regroupe un panel plus large d'associations, de partis et de syndicats. Dimanche, c'est à Sarcelles, dans le Val-d'Oise, qu'un autre rassemblement propalestinien, également interdit, a dégénéré.
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