La directrice du FMI, Christine Lagarde, était de nouveau entendue mardi matin par la Cour de justice de la République (CJR) dans l'enquête sur l'arbitrage entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais, selon les éléments recueillis par Europe 1 confirmant une information d'I-télé. C'est la quatrième fois que l'ex-ministre de l’Économie est auditionnée par les magistrats de la CJR, instance habilitée à enquêter et juger les membres du gouvernement pour des faits commis dans l'exercice de leur fonction.
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Toujours sous le statut de témoin assisté. En mai 2013, Christine Lagarde avait été placée sous le statut de témoin assisté, statut intermédiaire entre celui de simple témoin et celui de mis en examen. Elle avait alors évité une mise en examen qui l'aurait sans doute contrainte à quitter ses fonctions au FMI. Depuis, l'institution internationale a toujours assuré Christine Lagarde de son soutien.
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Cette affaire porte sur la sentence arbitrale de 2008 qui avait octroyé quelque 400 millions d'euros à Bernard Tapie, dont 45 millions d'euros au titre de préjudice moral, pour clore le long litige qui l'opposait au Crédit Lyonnais sur la revente d'Adidas. Les juges cherchent à déterminer si cette sentence est le fruit d'un "simulacre" d'arbitrage organisé avec l'aval du pouvoir de l'époque. La commission d'instruction de la CJR entend comprendre le rôle qu'a pu jouer Christine Lagarde dans le choix pris à l'automne 2007 de préférer à la justice de droit commun, l'arbitrage, c'est-à-dire une justice privée.
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Cinq personnes ont été mises en examen. Dans le volet non-ministériel de cette affaire, cinq personnes ont été mises en examen, dont Bernard Tapie ou encore l'ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy, Stéphane Richard. Mis en examen pour escroquerie en bande organisée, le patron d'Orange n'a pas caché son agacement quant à la différence de traitement avec sa ministre, placée sous le statut de témoin assisté.
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Une confrontation entre Christine Lagarde et Stéphane Richard avait été organisée en mars face aux juges. Tous deux ont parfois semblé se contredire sur une lettre du 23 octobre 2007, cruciale dans la décision de recourir à l'arbitrage. Ce courrier, l'une des seules instructions écrites de la ministre, semble avoir été signé par la "griffe", signature pré-imprimée utilisée en son absence.