Les bans du mariage entre Guy Martineau-Espel et Jean-Michel Martin, dont le maire d'Arcangues, dans les Pyrénées-Atlantiques, avait refusé de célébrer l'union avant de céder à la pression politique et aux risques judiciaires, ont été publiés jeudi en mairie, a constaté l'AFP.
Mercredi, Guy Martineau avait indiqué à une correspondante de l'AFP que les bans avaient été signés par le maire divers droite, Jean-Michel Colo, qui avait jusque-là opposé son refus de marier les deux hommes, résidents de la commune depuis 2003, jugeant la loi sur le mariage pour tous "illégitime". La date du mariage n'est pas encore officiellement connue mais les noces devraient être célébrées au mois de juillet.
Jean-Michel Martin et Guy Martineau-Espel, en couple depuis 1997, avaient déposé officiellement leur dossier de mariage le 17 juin à la mairie d'Arcangues. Dès la fin mai, ils avaient averti le maire de cette commune de 3.000 habitants de leur projet d'union. Mais M. Colo avait informé le 7 juin la préfecture qu'il refuserait, tant qu'il serait à la tête de sa commune, de marier des couples de même sexe. Le couple avait finalement déposé plainte pour discrimination et assigné le maire et ses adjoints en référé. Le 27 juin, un communiqué de la mairie informait qu'un adjoint au maire "a fini par se porter volontaire pour célébrer le mariage Taubira". M. Colo a laissé entendre vendredi que la menace de payer 1.000 euros d'astreinte quotidiens avait joué dans sa décision de céder sur le mariage.
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, avait lui souligné que les maires refuserant de marier des couples homosexuels s'exposaient à des "sanctions importantes", rappelant qu'"il ne peut pas y avoir la moindre rupture d'égalité".