Les employés nigériens d'Areva doivent aussi être dédommagés, a estimé vendredi une ONG nigérienne après que la justice française a condamné le groupe nucléaire français pour la mort par cancer du poumon d'un ex-salarié d'une mine d'uranium.
La justice française a ordonné le versement de dommages et intérêts à hauteur de 200.000 euros par la Sécurité sociale après la mort de Serge Venel, décédé à 59 ans d'un cancer du poumon en 2009. Il avait travaillé de 1978 à 1985 pour une filiale d'Areva, la Cominak, société de droit nigérien qui exploite des mines d'uranium du groupe à Akokan (nord-ouest du Niger).
"Les 200.000 euros sont un montant très dérisoire pour quelqu'un qui a donné sa vie pour cette société", a affirmé à l'AFP Ali Idrissa, coordonnateur du Réseau des organisations pour la transparence et l'analyse budgétaire (Rotab). "Nous pensons que ce type de dédommagement doit être élargi à tous les employés d'Areva, y compris les non-Français, notamment les Nigériens qui meurent à petit feu à cause de la radiation", a cependant ajouté ce membre de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) qui regroupe des ONG, des compagnies minières et le gouvernement nigérien.