Le patron de LVMH, Bernard Arnault, au coeur d'une polémique après sa demande de double nationalité franco-belge, est parvenu à régler sa succession au profit de ses enfants en réduisant de 45% à 6,5% les droits afférents, a affirmé mercredi Le Canard Enchaîné. Création d'une holding, transfert d'actions, don en usufruit, pacte de conservation des actions, etc. : l'ensemble de ces opérations ont permis d'éviter d'appliquer le taux officiel de 45% et de ne payer que 6,5% de la valeur actuelle du groupe, dont la valeur est estimée à 30 milliards d'euros, selon le journal.
L'hebdomadaire satirique, qui cite "des confidences de proches" de Bernard Arnault, explique que l'opération s'est déroulée en deux temps, dont le premier acte remonte à 2005, alors que Thierry Breton occupait les fonctions de ministre de l'Economie à Bercy. Ce dernier, également responsable de la fondation Bernard Arnault en Belgique, "jure" qu'il n'était pas au courant de l'affaire.