Dans un entretien accordé au Parisien, le philosophe Bernard Henri Levy est revenu sur la situation lybienne en tentant de rassurer sur la radicalisation du CNT. "Je connais un peu mieux ce pays, désormais, que les pisse-vinaigre parisiens qui croient que les révolutions se font en un jour : à l’heure où nous parlons, les partisans de la charia ou du retour de la polygamie sont une minorité", a-t-il expliqué.
Le philosophe est aussi revenu sur le cas syrien. "Je rêve, en effet, d’un autre Sarkozy, ou de Sarkozy lui-même, faisant pour la Syrie martyre ce qui a été fait pour la Libye. Est-ce que le même homme peut faire deux fois la même chose? Est-ce que le Conseil de sécurité peut être l’objet, une deuxième fois, du même kriegspiel diplomatique incroyable? Hélas, je n’en suis pas sûr. Mais que la communauté internationale ait un devoir de protection vis-à-vis des Syriens, c’est certain. Tous les jours, je reçois des appels de démocrates syriens, d’officiers déserteurs, d’exilés, qui appellent au secours. A tous, ici, je dis : patience; il y a une jurisprudence Kadhafi, maintenant; d’une manière ou d’une autre, Bachar al-Assad est le prochain sur la liste…", a déclaré Bernard Henri Levy.