Le parquet général de Paris a requis jeudi la relaxe de l'ancien ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, qui était jugé en appel pour injure raciale lors d'une conversation en 2009 avec un militant UMP d'origine maghrébine. Il estime que le délit n'est pas constitué et que les propos ne peuvent être considérés comme publics. L'arrêt a été mis en délibéré par la cour au 15 septembre.
En première instance, Brice Hortefeux avait été condamné à 750 euros d'amende et 2.000 euros de dommages et intérêts pour injure raciale, le tribunal correctionnel de Paris jugeant qu'il stigmatisait les arabes comme étant une source de problèmes.
Lors d'une réunion de l'UMP à Seignosse (Landes) le 5 septembre 2009, le ministre disait à l'adresse d'un militant maghrébin, dans un échange filmé: "Il ne correspond pas du tout au prototype. Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes." La diffusion de ces propos avait provoqué un tollé, la gauche réclamant la démission du ministre. Brice Hortefeux avait donné des explications variables, disant tantôt qu'il parlait du nombre de clichés pris avec lui dans la journée, tantôt qu'il parlait des habitants de l'Auvergne, dont il est lui aussi originaire.