C'est la grande inquiétude des candidats au baccalauréat à la sortie des épreuves : seront-ils notés à leur juste valeur ? D'un correcteur à l'autre, en effet, l'évaluation d'une copie de philosophie, par exemple, peut varier du tout au tout. Selon des informations du Figaro, le recteur de l'académie d'Orléans-Tours a pris cette année les devants, en demandant aux correcteurs de l'épreuve orale du bac de français de noter l'épreuve sur 24 points, afin de permettre aux élèves d'avoir de meilleures notes. Une initiative qui peut surprendre même si, dans les faits, l'attribution d'une note est rarement le fait d'un seul correcteur isolé.
Les enseignants encadrés. S'il est rare que la direction d'une académie impose un barème pour les épreuves du bac, les profs chargés de relire les copies ne sont toutefois pas isolés au moment de distribuer les notes. Dans toutes les matières, de nombreuses commissions chargées d'assurer que les résultats seront homogènes se réunissent, avant et après la correction.
>> A LIRE AUSSI : le challenge logistique du bac
Des réunions avant… En amont, les enseignants d'une même matière se réunissent, en général après avoir corrigé une partie de leur paquet, pour comparer les méthodes d'évaluation de chacun. L'idée étant de faire en sorte que tous les élèves soient soumis à la même grille. Ces commissions se retrouvent surtout dans les matières littéraires, qui demandent beaucoup de rédaction : une épreuve de mathématiques ou de physique-chimie laisse moins de place à la subjectivité qu'un sujet de philosophie, par exemple.
… Et après la correction. Après la correction, les profs se réunissent à nouveau dans des "commissions d'harmonisation". Cette fois, chacun vient avec toutes ses copies annotées. L'objectif, cette fois, est de s'assurer que toutes les corrections se ressemblent et qu'aucun correcteur n'a été beaucoup plus sévère ou beaucoup plus laxiste que ses collègues.