"Implacable" face à la fraude. Telle est la volonté affichée par Luc Chatel dimanche soir sur TF1, après les fuites de l’épreuve de mathématiques du baccalauréat scientifique 2011. Le ministre de l’Education a promis des propositions concrètes pour revoir l’organisation de l’examen phare de l’enseignement secondaire, dès la fin du mois de juillet.
"Dès fin juillet, j'aurai des propositions d'amélioration de la sécurisation du baccalauréat", a déclaré le ministre. "Nous allons revoir l'ensemble du process parce que nous devons nous adapter aux nouvelles technologies", a-t-il précisé sans plus de détail. "On doit lutter contre la fraude, on doit être intransigeant, implacable", a-t-il affirmé.
Et, pour revoir sa copie, Luc Chatel s’est dit "ouvert à la discussion pour voir comment le baccalauréat peut s'adapter, peut se moderniser". Le ministre de l’Education s'est toutefois montré réservé quant à un retour à des sujets choisis académie par académie. "Je suis très attaché au caractère national du baccalauréat. C'est un peu un rite initiatique.", a-t-il fait valoir.
"Mon rôle c'est de défendre cette institution à laquelle les Français sont très attachés", a encore dit le ministre selon qui le baccalauréat "est sans doute l'examen qui incarne le mieux les valeurs de la République".
"C'est un peu un rite initiatique" :
"Une décision qui était difficile à prendre"
Pour Luc Chatel, le choix de "neutraliser" le premier exercice de mathématiques, n’était pas évident. "Est-ce que demander de faire revenir la semaine prochaine 165.000 élèves, ce serait la décision la plus juste, la plus équitable? Je ne le pense pas", a-t-il souligné.
"C'était une décision qui était difficile à prendre, il n'y avait pas de décision parfaite. Nous avons consulté les syndicats de représentants des chefs d'établissement, des proviseurs, les principaux syndicats représentant les enseignants, les fédérations de parents d'élèves", a ajouté le ministre.
Enfin, concernant le recours d’un parent d’élève devant le tribunal administratif de Paris jeudi, le ministre a tout simplement botté en touche. "Nous verrons, nous sommes dans un Etat de droit, attendons les décisions du tribunal administratif", a conclu Luc Chatel.