Manifestations, pétitions, recours en justice : tous les moyens sont bons pour contester Luc Chatel.
"Neutraliser" un exercice de mathématiques du baccalauréat scientifique qui avait fuité sur Internet. Par cette décision, le ministre Luc Chatel a touché à l’un des symboles les plus forts de l’Education nationale, s’attirant les foudres des bacheliers et de leurs familles.
Depuis, la contestation ne cesse de prendre de l’ampleur et emprunte toutes les formes possibles, allant de la simple manifestation jusqu’à la procédure judiciaire.
MANIFESTATIONS EN VUE
Angoulême, Paris, Nantes… Les appels à manifester sont légions sur les réseaux sociaux depuis mercredi. Les lycéens d’Angoulême, en Charente, ont été les premiers à lancer un appel à défiler, bien que peu de lycéens y aient répondu vendredi après-midi, selon La Charente Libre.
Mais ce n’est qu’un début. D’autres rassemblements s’organisent sur Facebook : un sit-in, samedi 15 heures à Paris devant le ministère de l’Education, un rassemblement, toujours à Paris, dimanche 15 heures sur la place de la République, ou encore à Nantes, à la même heure.
UNE PLUIE DE PÉTITIONS
La contestation a également pris la forme de pétitions, la plus importante ayant déjà recueilli 15.000 signatures, selon ses initiateurs. Une délégation d'élèves et de parents l’a déposée vendredi au ministère de l'Education nationale, le ministre ayant refusé de répondre à leur demande d’entretien.
Cette pétition, qui circule depuis mercredi sur Internet, demande au ministre de "reconsidérer" sa position et "de reprendre la notation de cet exercice ou bien d’accorder à l’ensemble des copies la note de 4". "A défaut de réponse favorable de votre part sous huit jours, nous sommes nombreux à vouloir saisir le médiateur de l'Education nationale puis éventuellement engager un recours au tribunal administratif", avertit le texte.
CASCADE DE RECOURS EN JUSTICE
Certains n’ont pas attendu : dès jeudi, des parents d’élèves ont tenté de saisir le Conseil d’Etat pour contester les choix du ministre de l’Education. En vain, la plus haute juridiction administrative se déclarant incompétente sur le sujet.
Les contestataires se sont alors rabattus sur les tribunaux administratifs. Un lycéen de La Rochelle avait saisi jeudi le tribunal de Poitiers, suivi vendredi par les parents d'une lycéenne de terminale S, cette fois-ci devant le tribunal de Paris. Cette audience doit avoir lieu le 30 juin à 11h30.
Un étudiant de la région parisienne, inscrit dans la filière ES, a également menacé de porter plainte, estimant que le principe d’égalité a été "bafoué".