Le tribunal administratif de Paris a rejeté vendredi les deux recours de parents d'élèves contestant la décision du ministre de l'Education, Luc Chatel, de ne pas noter un exercice de mathématiques du baccalauréat scientifique, dont une partie avait fuité avant l'épreuve. Le motif ? "La suspension de la décision litigieuse créerait de graves difficultés de fonctionnement du service public de l'éducation nationale et de celui de l'enseignement supérieur et porterait une atteinte excessive à l'intérêt public", indique le tribunal dans son jugement.
La juge des référés estime aussi que les allégations des bachelières selon lesquelles la décision du ministre aurait pour effet de baisser leur note "sont purement hypothétiques". Le 23 juin, le Conseil d'Etat s’était déjà déclaré "incompétent" pour examiner ce recours.
L'enquête judiciaire se poursuit
A la suite d'une fuite sur internet de l'exercice de probabilité, la veille de l'épreuve de mathématiques du bac S, le ministre de l'Education nationale Luc Chatel, avait décidé le 22 juin d'annuler l'exercice incriminé, et de répartir les quatre points sur les deux exercices suivants.
L’enquête judiciaire se poursuit par ailleurs. Le fils de l’employé de la société de maintenance en imprimantes, qui se trouve être le principal suspect et la "source" présumée de la fuite, a été mis en examen pour "fraude à un examen public" et placé sous contrôle judiciaire, le 29 juin. Son père avait lui été placé en garde à vue lundi mais est ressorti libre jeudi. Il reconnaît avoir emporté le sujet du bac S, mais uniquement pour en faire du brouillon. Son fils l'a d'ailleurs dédouané face aux enquêteurs.