Le baccalauréat 2012, c'est parti ! Plus de 700.000 candidats, toutes séries confondues, sont inscrits pour ce cru placé sous surveillance renforcée après les fraudes de l'année dernière. Europe1.fr fait le point sur cette nouvelle édition.
Le nombre de candidats en hausse
703.059 candidats se présentent à l'examen 2012, soit une hausse de 6,91% en un an. Près de la moitié d'entre eux passeront le bac général, et environ un sur cinq le bac technologique. Près d'un tiers des candidats se présenteront au bac pro, tremplin vers la vie active. Pour l'anecdote, le plus jeune candidat a douze ans et est inscrit dans l'Académie de Montpellier. René Buffière, 87 ans, est lui le doyen cette année. Il va passer les épreuves en série ES et révise depuis des mois dans sa maison de retraite de Bassillac, en Dordogne.
Le nombre d'"élus" en hausse également ?
En 2011, le pourcentage de bacheliers d'une génération s'est hissé à 71,6%. Cette année, une "légère augmentation" est attendue, selon Jean-Michel Blanquer, directeur général de l'enseignement scolaire. L'an dernier, 45% des bacheliers avaient décroché leur diplôme avec une mention, un peu plus que l'année précédente. Mais les mentions ne suffisent pas toujours aux candidats. Ainsi, en Alsace, Jean-François L., 16 ans, se présente à nouveau au Bac S qu'il a réussi l'an dernier avec mention "bien", avec l'objectif de décrocher un "très bien" pour pouvoir intégrer la prépa de son choix.
La philo en entrée
Les élèves des trois séries du baccalauréat général, S (scientifique) ES (économique et social) et L (littéraire) sont les premiers, depuis 8 heures, à plancher sur l'épreuve inaugurale de philosophie. Ceux du bac technologique attaqueront la philo à 14 heures. L'an dernier, les lycéens avaient disserté sur des sujets comme "La liberté est-elle menacée par l'égalité?", "Peut-on avoir raison contre les faits?" ou "Est-ce la loi qui définit ce qui est juste ?". Seuls candidats à ne pas ouvrir avec la philo, ceux du bac professionnel qui débuteront à 9h30 avec le français.
La fraude surveillée de près...
Un an après la fuite des sujets, l'examen est placé sous haute surveillance. Par exemple, en Ile-de-France, la sécurité du lieu d'impression des sujets a été renforcée. "Personne ne sait où se trouve ce lieu et on tient à ce que cela reste secret pour assurer une sécurité la plus totale, comme si l'on rentrait dans un coffre de banque", a expliqué au micro Europe 1 Vincent Goudet, le directeur de la maison des examens d'Arcueil. Pour rappel, tricher au bac peut coûter cinq ans d'interdiction de passer un examen.
Les téléphones portables aussi
Les nouvelles technologies ont ouvert la voie à de nouvelles méthodes de "triche". Les téléphones portables, "smartphones" et tablettes tactiles devront notamment être "éteints et rangés dans le sac du candidat ou remis aux surveillants de salle". Pour être encore plus efficace contre ces nouvelles méthodes, le ministère de l'Education nationale a assuré mardi avoir installé dans plusieurs salles d'examen des détecteurs de téléphones portables. Leur nombre et leur localisation n'ont cependant pas été communiqués.