Son audition aura duré un peu plus d'une heure. François Hollande est sorti peu après seize heures du siège de la Brigade de la répression de la délinquance contre la personne (BRDP). Entendu dans le cadre de l'enquête sur les accusations de tentative de viol portées par Tristane Banon contre DSK, l'ancien patron du PS a dénoncé "une opération politique visant à mettre (son) nom dans la presse".
"Je me réserve les moyens d'engager des poursuites"
François Hollande a, en outre, menacé de poursuivre ceux qui tenteraient de l'impliquer dans l'affaire DSK/Banon, avec laquelle il n'a "aucun lien". "Si quoi que ce soit était fait pour m'impliquer, me citer, dans cette affaire, je me réserve les moyens d'engager des poursuites" dans ce qui apparaîtrait alors à ses yeux comme "une opération", "une manipulation politique", a-t-il ajouté.
"C'est une affaire privée qui ne concerne pas le PS" :
Accueilli par une nuée de journalistes
Juste avant son audition par les enquêteurs, le candidat à la primaire socialiste avait jugé que l'affaire DSK-Banon ne le "concern(ait) pas". François Hollande s'était également félicité que sa demande formulée la veille d'être entendu "le plus rapidement possible" sur ce qu'il savait de ces accusations, ait été "heureusement entendue".
"Je suis serein et même plus que serein. Mais ce que je n'accepte pas, c'est la manipulation politique", avait-il encore déclaré. "Moi je n'ai pas à donner des informations que je n'ai pas. Je dirai ce que je sais (...). Je dirai ce que j'ai à dire, ce que j'ai déjà dit publiquement", avait-il conclu.
Il voulait être entendu "sans délai"
En déplacement à Dijon mardi, François Hollande avait en effet demandé à être entendu "le plus rapidement possible" par les enquêteurs de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne. "Je veux qu'il n'y ait aucun délai", avait-il lancé.
C'est la mère de Tristane Banon, Anne Mansouret, qui a affirmé la première en mai dernier que des personnalités "au plus haut niveau" du Parti socialiste "étaient au courant" d'une agression sexuelle de Dominique Strauss-Kahn sur sa fille. La conseillère régionale socialiste de Haute-Normandie avait notamment cité François Hollande et Laurent Fabius. Ensuite, Tristane Banon, elle-même, avait confirmé que François Hollande avait été informé de ces accusations contre Dominique Strauss-Kahn.