Tristane Banon a indiqué lundi soir dans le Grand Journal de Canal+ qu'elle se constituerait partie civile si sa plainte contre Dominique Strauss-Kahn était classée par le parquet. "Le dossier n'est pas si vide et ce n'est pas parole contre parole", a-t-elle justifié. Pour son avocat, Me David Koubbi, ce processus a pour but de "savoir quelle est la volonté politique". "Y a-t-il un code pénal pour tout monde ou un code spécial pour les politiques ?", a-t-il demandé.
Rebondissant sur l'interview de Dominique Strauss-Kahn sur TF1, Tristane Banon a déclaré qu'elle avait "perdu [sa] légèreté le 11 février 2003" (le jour où DSK aurait tenté de la violer, ndlr). "Je constate qu'il n'a pas un mot pour Nafissatou Diallo ni pour moi", a-t-elle ajouté.
La jeune femme qui accuse l'ancien directeur du FMI de tentative de viol a affirmé s'être sentie "incapable de porter plainte contre DSK" dans un premier temps. "Avant le 15 mai, il était premier des sondages. J'ai peur du pouvoir et à juste titre", a-t-elle ajouté. "Qu'est-ce que j'ai à gagner à tout ça ? Je vous aime beaucoup mais je serais beaucoup mieux dans ma vie d'avant le 15 mai", a lancé Tristane Banon. "Quand je vois comment je suis broyée aujourd'hui, alors qu'il y a un doute, je me dis que si j'avais porté plainte à l'époque, je serais à dénombrer parmi les suicidés", a-t-elle encore dit.