La Cour de cassation se prononcera le 11 mars prochain sur la validité de la procédure du volet "abus de faiblesse" de l'affaie Bettencourt. Mardi, l'avocat général a préconisé la validation de la quasi-totalité. Le magistrat a en revanche estimé que c'est à tort que la justice avait refusé d'annuler la saisie des agendas de Nicolas Sarkozy, qui a depuis bénéficié d'un non-lieu, pour la période pendant laquelle il était président de la République.
Les avocats de la plupart des mis en examen renvoyés devant le tribunal correctionel ont contesté l'impartialité de l'expertise médicale de Liliane Bettencourt, au coeur de cette affaire, qui avait conclu que l'héritière de l'Oréal était en état de vulnérabiité depuis 2006. Cette expertise avait été au coeur d'une polémique, car réalisée par un professeur de médecine légale, Sophie Gromb, suffisamment proche du juge Gentil pour être témoin à son mariage.
L'avocat général a estimé que les expertises psychologiques effectuées sur le photographe François-Marie Banier, son compagon Martin d'Orgeval et Patrice de Maistre, ancien homme de confiance de Liliane Bettencourt avaient été ordonnées de façon irrégulière, mais a préconisé leur annulation, sans qu'il soit nécesaire selon lui que la justice statue de nouveau à ce sujet.
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