Nouveau rebondissement dans la saga Bettencourt. Après s'être déchirées puis réconciliées, la mère et la fille Bettencourt se divisent à nouveau. Françoise Bettencourt-Meyers aurait saisi la juge des tutelles de Courbevoie, rapporte Le Monde. Le fille de la milliardaire assure vouloir ainsi "mieux assurer la protection juridique de sa mère, Liliane".
Liliane Bettencourt ne peut plus "pourvoir seule à ses intérêts"
Fin mars, la juge de Courbevoie avait déjà constaté "l'état de faiblesse" de Liliane Bettencourt, révèle par ailleurs Le Monde. "Les facultés cognitives de Mme Liliane Bettencourt sont nettement altérées par une maladie cérébrale", écrit-elle. L'héritière de l'Oréal serait ainsi dans "l'impossibilité de pourvoir seule à ses intérêts".
Françoise Bettencourt craint "de nouvelles dérives"
Dans la requête déposée mardi par Françoise Bettencourt-Meyers qu'a pu se procurer le quotidien, la fille Bettencourt fait part d'"inquiétudes (...) qui font craindre de nouvelles dérives contraires aux intérêts de Mme Liliane Bettencourt". Il serait question de "la protection de la personne" de l'héritière de l'Oréal, mais aussi de "la gestion de ses biens". "Se reconstitue autour (d'elle) un cercle qui se prétend affectif au détriment de sa famille", affirme Françoise Bettencourt-Meyers.
Françoise Bettencourt-Meyers pointe ainsi du doigt Me Pascal Wilhelm. L'avocat s'était vu confier fin janvier après l'accord signé entre la mère et sa fille un mandat de protection future. Or il est toujours le conseil de Liliane Bettencourt. D'où un risque de conflit d'intérêts soulevé par la fille de la milliardaire : dans la requête déposée mardi, il est question de récents investissements dans une société de médias, dont Me Wilhelm est également l'avocat.
Le bâtonnier de Paris, Me Jean Castelain, a d'ailleurs décidé d'ouvrir une enquête déontologique sur cette opération sans attendre de plainte formelle de Françoise Bettencourt-Meyers, révèle mercredi après-midi Le Parisien. "Me Pascal Wilhelm est un très remarquable confrère. Je suis stupéfait qu’il ait pu faire ça. Si ce que rapporte la presse est vrai, cela pose une vraie question", a déclaré le bâtonnier au quotidien.
Victime de "dénigrement"
Et comme il y a quelques mois, Françoise Bettencourt-Meyers se dit aussi victime d'une campagne de "dénigrement". "Selon ses dires, plusieurs personnes, dont l'infirmier et le médecin de l'héritière de L'Oréal, auraient constitué un véritable cordon sécuritaire visant à l'écarter", écrit Le Monde.