A 87 ans, la milliardaire s'exprimait pour la première fois à la télévision depuis le début de l'affaire. Liliane Bettencourt a martelé, vendredi soir sur TF1, ne pas avoir subi de pression de la part de François-Marie Banier, soupçonné d'abus de faiblesse à son égard. Voici ses principales déclarations :
Sur sa fille - "Je comprends très bien qu'une fille soit jalouse de sa mère. Moi aussi j'étais jalouse de mon père quand je voyais des femmes tourner autour", a estimé Liliane Bettencourt. Sa fille, Françoise Bettencourt-Meyers est à l'origine de la procédure engagée contre l'artiste-photographe François-Marie Banier, ami de la milliardaire. Liliane Bettencourt affirme toutefois qu'elle a envie de renouer avec sa fille, en nuançant : "Mais elle, vous croyez qu'elle a essayé ? Je ne le sens pas".
Sur Jean-Marie Banier - "C'est un homme très intelligent", a lancé Liliane Bettencourt après avoir assuré ne pas avoir subi de pression de la part de François-Marie Banier. A la question "est-ce que vous avez senti de sa part à lui des pressions", Liliane Bettencourt a répondu : "non, non". Par ailleurs, la milliardaire a assuré ne plus savoir si elle est encore amie avec le photographe : "J'espère. Je n'en sais rien", a-t-elle indiqué expliquant que l'affaire avait distendue leurs liens.
Sur les écoutes pirates - Là, la milliardaire est apparue plus confuse. "Comment voulez-vous qu'on réagisse ? On ne peut qu'accepter, on est en République. C'est établi, je ne vais pas faire la révolution, non?", s'est-elle demandée.
Sur l'évasion fiscale - "Nous avons beaucoup d'affaires à l'étranger. Qu'est ce que cela veut dire d'avoir des choses à l'étranger", a simplement indiqué Liliane Bettencourt, soupçonnée d'évasion fiscale depuis la diffusion d'enregistrements par le site Mediapart.
Sur l'enquête fiscale - "Qu'ils fassent leur métier. Qu'ils regardent. Personne ne l'a empêché", s'est défendue Liliane Bettencourt. L'actuel ministre du Budget, François Baroin a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête fiscale sur ses avoirs.
Sur l'affaire - "Comment voulez-vous ne pas souffrir ? C'est plus que cela. C'est déprimant", a jugé l'héritière de L'Oréal avant d'ajouter : "C'est difficile d'en savoir la sortie, c'est difficile de savoir comment faire".
Jeudi, le tribunal correctionnel de Nanterre a décidé de renvoyer le procès de François-Marie Banier.