L'INFO. La facture de l'écotaxe pour l’État s'est alourdie avec la destruction de deux nouveaux portiques de contrôle en Bretagne. Ces destructions, qui se sont déroulées samedi à Saint Allouestre (Morbihan) et dimanche à Lanrodec (Côtes-d'Armor), portent à cinq le nombre de portiques détruits en Bretagne ces dernier mois (sur 14, et 173 au niveau national). Destructions auxquelles il faut ajouter celle, dimanche, d'une borne de contrôle à Avesne-sur-Helme, dans le Nord. Le coût des ces installations est évalué à 1 million d'euros chacune, le prix de leur détérioration étant compris entre 500.000 et 1 million d'euros. "Nous avons enregistré, en tout, 19 dégradations de portiques sur l'ensemble du territoire français", détaille-t-on au Ministère des Transports, contacté par Europe1.fr.
>> Ci-dessous la carte des portiques écotaxe en Bretagne (en rouge, ceux qui ont été enlevés ou détruits )
La suite des évènements. Les représentants des organisations syndicales, patronales et agricoles bretonnes qui avaient appelé à la manifestation de Quimper samedi et qui réclament la suppression de l'écotaxe, participeront mercredi à Rennes, à l'invitation du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, à une réunion sur le "Pacte d'avenir Bretagne" proposé par le gouvernement. Jean-Marc Ayrault, a annoncé la semaine la suspension de l'écotaxe devant la fronde, le temps de trouver un mécanisme acceptable par tous, mais pas la suppression de la mesure. Si le gouvernement maintient la suspension, sans supprimer définitivement l'écotaxe, le manque à gagner pour l'Etat est évalué à 65 millions d'euros par mois à partir du 1er janvier 2014, auxquels s'ajouteront 18 millions de "loyers" versés à Ecomouv pour l'exploitation et la gestion du système.
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