Des "défauts" sur l'éclisse mise en cause dans l'accident de train du 12 juillet à Brétigny-sur-Orge (Essonne) sont à l'origine du déraillement, ont indiqué mardi les présidents de SNCF Guillaume Pepy et de Réseau ferré de France (RFF) Jacques Rapoport. "Il y avait des défauts sur cet équipement, antérieurs au déraillement et qui ont provoqué le déraillement", selon Jacques Rapoport, qui s'est exprimé lors d'une conférence de presse au siège de SNCF à Saint-Denis.
Quant à Guillaume Pepy, il s'est dit "convaincu que les défauts sur cet équipement sont à l'origine du déraillement". Il a pointé du doigt trois problèmes: un boulon manquant, deux boulons desserrés, probablement cassés, et une fissure au coeur du rail.
SNCF et RFF avaient, dès le lendemain de l'accident, mis en avant l'éclisse retournée à 180° et venue se nicher au coeur de l'aiguillage comme étant la cause du déraillement.
En revanche, sur les raisons de ce retournement, ils renvoient régulièrement aux enquêtes en cours: d'une part celle, technique, du bureau enquête sur les accidents de transports terrestres (BEA-TT), qui dépend du ministère des Transports, et d'autre part l'enquête judiciaire, dirigée par des juges d'instruction d'Évry. "L'enquête montrera si les règles de maintenance sont imprécises et méritent d'être complétées si leur application a été défectueuse", avait déclaré Guillaume Pepy le 24 septembre au Figaro.
La veille, le quotidien, publiant un rapport d'enquête de la SNCF qui figure au dossier d'instruction, avait estimé que "ce document interne relance l'hypothèse d'une maintenance défaillante". La CGT, elle, a annoncé le 3 octobre qu'elle entend se constituer partie civile, afin d'accéder au dossier.