Bruno le Maire a appelé dimanche à l'unité de la viticulture française pour gagner des parts de marché à l'exportation, lors de l'inauguration à Bordeaux par Alain Juppé de Vinexpo, un des plus grands salons au monde des vins et spiritueux.
Une très bonne dégustation au menu
Déambulant dans les travées du gigantesque salon, Bruno Le Maire a mesuré "la force et la richesse de la viticulture française". Il a vanté "l'atout majeur" que constitue la viticulture pour l'économie et l'emploi en France. Le marché du vin c'est 18 milliards d'euros de chiffre d'affaires, 120.000 emplois directs et "6,9 milliards d'euros par an de recettes à l'exportation, comparable à la vente de 137 airbus", a-t-il dit.
Après avoir dégusté sur les stands de la baronne Philippine de Rothschild, de Bernard Magrez, Castel, Boisset ou Georges Duboeuf, des champagnes Thienot ou Bollinger, des vins corses, bourguignons et bordelais, Bruno Le Maire, Alain Juppé et Guido Westerwelle, le ministre allemand des Affaires étrangères, qui était également présent, ont mesuré la "diversité" des terroirs, la "typicité de nos vins" et le "savoir-faire" des vignerons français.
Mais le ministre "de la viticulture" n'a pas caché avoir constaté aussi "la force et la vitalité de la viticulture européenne ou de la concurrence mondiale". Les ministres ont écouté un producteur italien leur vanter la "variété" de l'offre italienne riche de 350 cépages. Ils ont dégusté du saké japonais, salué les Sud-Africains, fait une halte sur un stand allemand pour le chef de la diplomatie de Berlin. Ils ont entendu le négociant bordelais Philippe Castéja leur dire: "On a besoin de vous pour défendre nos marques en Chine".
Maintenir l'effort sur les exportations
"L'avenir du vin français se joue à l'étranger", a lancé Bruno Le Maire, dans son discours. "Il ne faut pas relâcher nos efforts", a-t-il dit pour "gagner en compétitivité et des parts de marché à l'export". Rappelant la "tendance lourde" à la baisse de la consommation en France, il s'est félicité que la France ait reconquis en 2011 sa première place d'exportateur en valeur. Mais il a appelé les professionnels français "des efforts d'unité" face à la concurrence du Chili ou de l'Argentine et, plus près, de l'Italie et de l'Espagne.
Et de citer ce "beau contrat" signé en Chine par la maison Castel pour la livraison de 30 millions de bouteilles, soulignant que ce "négociant chinois ne prenait pas en-dessous de 10 millions" de bouteilles. Avec "la qualité de la viticulture d'un côté et l'unité de l'autre, le vin français sera invincible", a-t-il ajouté, il gardera "sa première place" d'exportateur sur la viticulture en valeur reconquise en 2011.