Régis de Camaret pourrait finalement être jugé. L’entraîneur de tennis, accusé de viol par certaines de ses anciennes joueuses, avait bénéficié d’un non-lieu dans une ordonnance rendue la semaine dernière par la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence. Mais le parquet général d'Aix-en-Provence a décidé lundi de se pourvoir en cassation contre cette décision de justice.
Ce recours avait été demandé par celles qui accusent Régis de Camaret. "C'est une grande nouvelle. On est fortement heureuses aujourd'hui que l'on nous donne une deuxième chance", a réagi Isabelle Demongeot, une ancienne joueuse de haut niveau qui avait déposé plainte en 2005. Dimanche, elle avait expliqué qu’il était indispensable que "l'auteur de ces violences soit renvoyé devant la cour d'assises pour être enfin jugé". Sur Europe 1, elle s’était dite "écoeurée" par le non-lieu.
Jusqu’à présent, la justice a examiné deux plaintes : pour l'une, les charges ont été jugées insuffisantes et un non lieu a donc été prononcé. Pour la deuxième affaire, les magistrats ont considéré qu'il n'y avait pas matière à poursuivre pour viol, un crime, mais pour "agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans", un délit. Conséquence ? La prescription passant de dix ans à trois ans, la plainte n’est plus valable.
Les viols auraient été commis entre 1977 et 1989, à une époque où Régis de Camaret dirigeait le centre d'entraînement des Marres à Saint-Tropez. Plusieurs joueuses françaises ont été entraînées par Régis de Camaret, notamment Nathalie Tauziat.