Le dépistage individuel du cancer du sein est appelé à disparaître. La Haute autorité de santé (HAS) souhaite que désormais le "dépistage organisé" devienne "la modalité unique" de dépistage du cancer du sein pour les femmes de 50 à 74 ans. Elle ne recommande toutefois pas le déremboursement des mammographies réalisées dans le cadre du dépistage individuel, "afin d'éviter une démobilisation des femmes".
Depuis 2004, la France a mis en place un programme national de dépistage, dit "organisé", du cancer du sein pour les femmes entre 50 et 74 ans, sans symptômes apparents ni antécédent de cancer du sein. Elles sont invitées, tous les deux ans, à se rendre chez un radiologue agréé pour une mammographie (lue par deux radiologues différents) prise en charge à 100% par l'assurance maladie.
En parallèle, une partie des Françaises continue à faire un dépistage individuel, c'est-à-dire, mammographie de dépistage sur prescription d'un médecin, le plus souvent un gynécologue. La moitié seulement des 4,3 millions de femmes concernées chaque année se fait dépister grâce au dépistage organisé et environ 10% dans le cadre du dépistage individuel.
Pour améliorer la participation au dépistage organisé, la HAS recommande "d'associer étroitement" les généralistes et les gynécologues. En pratique, les médecins prescriraient directement et systématiquement, pour les femmes entre 50 et 74 ans, des mammographies de dépistage organisé plutôt que des mammographies de dépistage individuel. Elle recommande également la "transmission systématique" des résultats de la mammographie de dépistage organisé au médecin traitant et au gynécologue. La HAS souhaite par ailleurs que l'échographie réalisée dans certains cas comme examen complémentaire à la mammographie soit prise en charge à 100% dans le cadre du dépistage organisé, ce qui n'est pas le cas actuellement.