Les accros au portable vont-ils pouvoir souffler ? Une étude publiée vendredi par le British Medical Journalmontre que le fait d'utiliser, sur la durée, un téléphone portable n'augmente pas le risque de développer un cancer du cerveau. Des résultats qui vont à l'encontre de la recommandation émise fin mai par une agence de l'Organisation mondiale de la santé, qui jugeait que l'usage du mobile était "peut-être cancérogène pour l'homme".
Des variations jugées "non significatives"
Cette nouvelle étude, menée au Danemark pendant 18 ans, auprès de plus de 350.000 usagers, fait apparaître une absence de lien entre utilisation du portable et cancer. Et ce même chez les personnes abonnées depuis plus de 13 ans, pour tous les types de cancer du cerveau, selon les scientifiques de la Société danoise du cancer.
Chez ces cobayes, les chercheurs ont recensé 10.729 tumeurs du système nerveux central, à peu près autant chez les abonnés que chez les autres. Les taux de gliome et de méningiome étaient les mêmes, que les personnes utilisent un portable ou non. En fonction du nombre d'années d'abonnement, les variations sont jugées "non significatives". Pour certains types de tumeurs, le risque semble même décroître avec le nombre d'années d'utilisation.
Les limites de cette étude
L'étude ne se penche pas sur le cas des personnes ne disposant que d'un téléphone professionnel : celles-ci sont classées comme non-utilisatrice. Quant à la durée quotidienne d'utilisation, elle n'est pas connue car les abonnés n'ont pas été interrogés sur ce point.
Chez les utilisateurs les plus anciens, abonnés depuis plus de 15 ans, les chercheurs n'excluent cependant pas une augmentation du risque. Une bonne raison de suivre les recommandations émises régulièrement par les autorités, qui conseillent de limiter l'exposition en utilisant plutôt les textos et les kits mains libres.