En principe, il était plus avantageux d'attendre mercredi pour faire le plein. Après l'annonce mardi par le gouvernement d'une baisse des prix à la pompe allant jusqu'à 6 centimes, applicable dans les 24 heures, le coût du carburant a déjà commencé à baisser dans certaines stations-services. Sur son site recensant les prix de l'essence, le ministère de l'Economie a déjà mis à jour les tarifs dans certaines stations.
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A Arcueil, dans le sud de Paris, le litre de gazole est par exemple affiché à 1,41 euros, contre 1,459 euros auparavant, soit quasiment 5 centimes d'écart. Une baisse qui n'est "pas négligeable" pour Yanis, venu faire le plein après avoir vérifié les prix sur Internet. "J'avais regardé hier en passant, j'avais vu qu'on était à 1,45 et je me suis dit 'j'en mettrai demain matin', et j'ai bien fait de ne pas en mettre hier soir", se félicite l'automobiliste au micro d'Europe 1.
Levés plus tôt pour faire le plein
D'après le site du ministère de l'Economie, la station d'Arcueil n'est pas la moins chère du département. Pour trouver le carburant le moins onéreux du Val-de-Marne, c'est à Vitry-sur-Seine, à quelques kilomètres de là, qu'il faut aller.
D'après le gouvernement, le litre de gazole coûte 1,374 euro dans cette station automatique. Pour profiter de la baisse, certains conducteurs ont même préféré se lever plus tôt mercredi matin, au lieu de faire le plein la veille comme d'habitude.
"On verra si ça influence l'activité"
A Strasbourg aussi, les prix ont baissé, passant pour le diesel de 1,55 à 1,50 dans une station-service Total où s'est rendu Europe 1. Suivant les consignes du groupe pétrolier, le gérant a changé les prix manuellement mercredi, retirant 5 centimes sur tous les tarifs. "D'un coup, comme ça, c'est rare, d'habitude c'est 2 centimes par 2 centimes, ou un centime. On verra si ça influence l'activité", confie-t-il.
Le groupe Total a d'ores et déjà prévenu qu'il ne pouvait "pas faire plus" que la diminution de 5 ou 6 centimes de ses tarifs en vigueur mercredi. "Nous sommes limités par nos marges", a plaidé le PDG du groupe, Christophe de Margerie, affirmant pouvoir "vendre à perte" sur uen période courte, mais pas "sur un an".
Aux alentours de Strasbourg, la baisse a été similaire, mais elle n'empêche pas les écarts de prix : dans la zone, le SP95 varie ainsi de 1,79 à 1,45 euro le litre. A Marseille, il était à 1,593 euro dans une station mercredi, soit plus cher que dans une autre station de la ville la veille, où il était à 1,588 euro.