Elles ont eu comme clients plusieurs protagonistes impliqués dans l'affaire de proxénétisme du Carlton de Lille. Le Parisien-Aujourd'hui-En-Francepublie jeudi les PV d'audition de deux prostituées entendues en octobre dernier par les enquêteurs. Les deux femmes mettent notamment en cause René Kojfer, responsable des relations du Carlton de Lille qui leur aurait "fourni" à l'époque quantité de clients, parmi lesquels Dominique Strauss-Kahn. Ces dernières décrivent un réseau très organisé, de Lille à Washington.
Dans un hôtel chic
"Il ne m'a pas violentée, mais on sentait qu'il aimait les rapports de force". Mounia, citée par Le Parisien, raconte ainsi aux enquêteurs sa première rencontre avec l'ancien patron du FMI, organisée par le biais d'Emmanuel Riglaire, l'avocat lillois de celle-ci, aujourd'hui mis en examen pour proxénétisme dans ce dossier.
C'était au printemps 2010, dans un hôtel chic de la capitale parisienne. La prostituée se retrouve alors avec une "brune" et une "blonde" dans un duplex avec piscine et terrasse, peut-on lire dans Le Parisien.
Trois jours plus tard, Mounia décrit cette fois-ci aux enquêteurs un DSK "brusque". "Il me prenait par la nuque, les cheveux, les poignets. J'étais en larmes", confie Mounia, aujourd'hui partie civile dans cette affaire. Des relations toutefois "consenties" pour lesquelles Mounia, qui précise avoir "arrêté" la prostitution en mai dernier, a été rétribuée 900 euros.
3 jours à Washington pour 2.400 euros
Florence, 30 ans, s'assume de son côté comme une "libertine". Cette escort-girl "occasionnelle" explique avoir eu onze rencontres "libertines" échelonnées sur six ans avec DSK. Des rencontres systématiquement réglées en liquide par Fabrice Paszhowski, un entrepreneur lillois, mis en examen pour proxénétisme aggravé et écroué dans ce dossier. Des rendez-vous très libertins, avec des couples, des hommes et de nombreuses filles.
La jeune femme évoque notamment un séjour de trois jours à Washington accompagnée de sa meilleure amie. Les deux femmes y retrouvent DSK et des amis de ce dernier. Une "escapade" pour laquelle Florence et son amie se partagent 2.400 euros.
Et l'escort- girl ne garde pas forcément un mauvais souvenir de ses rencontres avec l'ancien patron du FMI : "des petites sauteries qui sont des moments agréables qui payent bien".