Rebondissement inattendu dans l'affaire de proxénétisme hôtelier qui secoue Lille, et l'un de ses hôtels les plus connus, le Carlton.
Une escort-girl, entendue par les enquêteurs récemment, s'est portée partie civile lundi dernier, a annoncé dimanche son avocat, Me Gérald Laporte. "Il faut faire cesser les fuites", a commenté l'avocat interrogé par Europe 1.
Me Gérarld Laporte a expliqué cette démarche par deux raisons. "La première : accéder au dossier. Ce que ma cliente ne pouvait faire tant qu'elle restait témoin. La deuxième : faire cesser les fuites, qui ces derniers temps, dans la presse, ont conduit à révéler des éléments de sa vie privée, qui sont sources, pour elle, de pas mal d'ennuis", a-t-il confié.
"Pour accéder au dossier" :
"Depuis qu'on a lancé trois lettres qui désignent un nom et un prénom, tout le monde s'emballe", a souligné l'avocat, faisant allusion à l'apparition du nom de Dominique Strauss-Kahn dans ce dossier et à la publication de procès-verbaux d'audition dans les médias.
L'avocat estime en effet que sa cliente est victime d'un déballage médiatique, et que, si cette dernière s'est constituée partie civile, c'est pour "faire valoir des droits dans le cadre d'une procédure."
"Le premier des droits, c'est de ne pas avoir le contenu de ses déclarations révélé sur la place publique. C'est, au moins, de pouvoir garder ça secret. C'est ce qui est censé protéger le secret de l'instruction, ce qui n'a pas été le cas jusqu'à maintenant", a-t-il déploré au micro d'Europe 1.
L'avocat assure également qu'en cas de dessaisissement des juges et en présence de nouveaux enquêteurs, sa cliente, si elle ne trouve pas la même qualité d'écoute, pourrait décider de se taire.