• Les Faits. C'est une manifestation de grande ampleur qui s'est déroulée dimanche après-midi à Paris. Entre 340.000 personnes selon la police et 800.000 selon les organisateurs s'étaient donné rendez-vous dans les rues de la capitale pour protester contre le projet de loi sur le mariage pour tous. Une victoire pour les organisateurs, qui s'étaient fixé comme objectif 200 à 300.000 personnes dans la rue.
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• Trois défilés. Devant l'ampleur de la mobilisation, les manifestants s'étaient donné rendez-vous à trois points différents de Paris avant de rejoindre le Champ-de-Mars. Les cortèges se sont ainsi mis en marche en début d'après-midi, à partir de la Porte Maillot, de la place d'Italie et de Denfert Rochereau. Peu à peu, ils se sont retrouvés sous la Tour Eiffel, où un grand concert en plein air était organisé. C'est là qu'ils ont appelé le président de la République à revenir sur son projet de loi. "Vous ne pouvez ignorer cette foule considérable!", a déclaré l'égérie de la manifestation, Frigide Barjot, qui avait revêtu un voile de mariée.
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• La droite veut un référendum. Les élus de l'opposition étaient également présent en nombre dans les défilés, pour obtenir du chef de l'Etat l'organisation d'un référendum sur la question du mariage pour tous. "Je suis dans la rue aujourd'hui pour que la parole soit donnée au peuple", s'est ainsi justifié Henri Guaino, député UMP des Yvelines. Même son de cloche chez Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée : "Les Français sont dans la rue, on est à leurs côtés pour qu'il y ait ce grand débat national et on peut l'avoir par un référendum."
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• Et maintenant ? Malgré la volonté des opposants de faire plier le gouvernement, la majorité ne semble pas prête à bouger. Dominique Bertinotti, invitée d'Europe 1 dimanche soir, a ainsi estimé qu' "une réforme de société ne peut pas se résumer à une affaire de chiffres". "Ce projet est une question d'égalité et on ne peut pas en rabattre, a-t-elle encore précisé".
De son côté, l'Elysée a également confirmé que le projet de loi serait, comme prévu, débattu à l'Assemblée nationale à compter du 29 janvier. Selon le chef de l'Etat, la manifestation " exprime une sensibilité qui doit être respectée", mais " n'empêchera pas le débat au Parlement".