Quelque 18 militants de Greenpeace ont franchi mercredi le premier grillage de la centrale nucléaire de Gravelines dans le Nord afin de dénoncer les risques liés au vieillissement des réacteurs nucléaires, avant d'être interpellés, pendant que d'autres actions étaient menées en France et en Europe.
Vers 6h, les gendarmes ont interpellé ces militants - quatorze hommes et quatre femmes de nationalités française, allemande, danoise, canadienne et britannique - qui avaient l'intention de s'introduire dans la centrale pour déployer des banderoles sur le réacteur, a expliqué Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère de l'Intérieur.
Trois barrières franchies. D'après Greenpeace, "les militants ont pénétré dans la centrale jusqu'à arriver au pied de la piscine du réacteur n°6. C'est là qu'ils ont été arrêtés à 6h08 après avoir franchi trois barrières de sécurité".
La gendarmerie a souligné la "très belle réactivité" du PSPG (peloton spécialisé de protection de la gendarmerie), l'unité spécialisée dans la protection des centrales nucléaires contre le risque terroriste, qui a intercepté les militants écologistes.
D’autres actions en Europe. Une dizaine de militants ont bloqué symboliquement l'entrée principale de la centrale nucléaire du Bugey dans l’Ain pour réclamer l'arrêt de ses réacteurs d'ici à 2018, une action qui n'a pas entraîné de perturbation dans le fonctionnement du site.
#Action 10 activistes de Greenpeace ferment symboliquement la centrale du Bugey parmi les plus vieilles en France pic.twitter.com/nHzCqqVa1A— Greenpeace France (@greenpeacefr) 5 Mars 2014
En Suisse, une centaine de militants de l'organisation ont pénétré dans la centrale nucléaire de Beznau, pour exiger la mise à l'arrêt immédiate de ce site jugé trop vétuste.
#TheEnd, #Beznau,: 45 ans d'activité c'est trop! Les militants Greenpeace exigent l'arrêt de Beznau! pic.twitter.com/eod50uuZSl— Greenpeace Suisse (@gpsuisse) 5 Mars 2014
Au total, six pays européens (France, Suède, Belgique, Espagne, Pays-Bas et Suisse) ont fait l'objet d'actions simultanées de quelque 240 militants de Greenpeace "pour mettre en lumière les risques liés" selon l'ONG "au vieillissement des centrales nucléaires".
Attention au vieillissement des centrales. En France, les militants de Greenpeace portaient "une demande spécifique" : le texte de la future loi sur l'énergie devrait inscrire la limite de 40 ans comme durée de fonctionnement maximale pour l'ensemble des réacteurs nucléaires français, alors qu'il y a débat sur leur prolongation éventuelle.
#ACTIONS à travers l'Europe : #OutOfAge : 40 ans, c'est trop : Passons aux energies renouvelables ! >>outofage.eu pic.twitter.com/W81XWvKdbi— GreenpeaceLuxembourg (@Greenpeace_Lux) 5 Mars 2014
La centrale de Gravelines aura 40 ans en 2020, rappelle Greenpeace, pour qui "l'état de sûreté de ses réacteurs se dégrade, augmentant la probabilité d'un accident".
ENERGIE - EDF : Proglio pense à de nouvelles centrales nucléaires
ZOOM - Et si le nucléaire devenait une énergie propre et inépuisable ?