L'info. Très chère rentrée scolaire… Pour les étudiants qui ont décroché le baccalauréat et qui se lancent dans des études supérieures, l'heure est aux comptes. Car entre les frais de scolarité, le studio pour se loger, les frais de transport, la mutuelle et le reste, une année en fac, où l'inscription est pourtant gratuite, peut lourdement grever le budget familial. Selon la fédération des associations générales étudiantes (Fage), en moyenne, le seul mois de septembre coûtera ainsi 2.500 euros à chaque étudiant. Un chiffre qui peut cependant beaucoup varier d'une ville à l'autre.
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Paris en haut du palmarès. En haut du palmarès, on trouve, sans surprise, Paris. Une année d'études dans une université de la capitale peut ainsi coûter jusqu'à 15.500 euros tout compris. Mais d'autres villes de province s'illustrent également. En ce qui concerne les loyers, derrière l'Île-de-France, ce sont Nice et Aix-en-Provence qui tiennent ainsi le haut du pavé, avec, dans les deux cas, des loyers qui peuvent facilement dépasser les 500 euros par mois pour un studio.
Le constat est le même dans les transports. Si certaines villes, comme Toulouse, proposent des tarifs préférentiels intéressants pour les étudiants (dans la ville rose, une carte d'abonnement coûte 100 euros tout rond à l'année), ce n'est pas le cas partout. A Lyon comme à Lille, par exemple, le budget transport atteint 280 euros, soit près de trois fois plus.
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Une hausse deux fois supérieure à l'inflation. Ce qui inquiète le plus les organisations étudiantes, toutefois, reste l'augmentation globale du coût des études. En moyenne nationale, en effet, celui-ci augmente environ deux fois plus vite que l'inflation : entre 2012 et 2013, le prix des études a augmenté de 1,6 à 2 %, alors que dans le même temps, les prix ont augmenté de 0,9 %.
Emmanuel Zemmour, le président de l'Unef, tire au micro d'Europe 1 la sonnette d'alarme : "Le gouvernement a fait un geste envers les plus démunis, avec la réforme des bourses en cours. En revanche, nous ne comprenons pas pourquoi, pour 75 % des étudiants, c'est aussi dur chaque année de financer des études. On a un sentiment d'abandon, que presque rien n'est fait pour pouvoir aider la majorité des étudiants", regrette-t-il.