Le maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol (UMP), "mettra en berne le drapeau national de la mairie le 19 mars", jour anniversaire du cessez-le-feu de la guerre d'Algérie en 1962, au lieu de pavoiser comme le demande le gouvernement, a-t-il indiqué mercredi. "C'est une falsification de l'histoire de dire que ces accords d'Evian sont la fin de la guerre d'Algérie", a déclaré M. Pujol, interrogé par l'AFP. .
"Après le 19 mars 1962, les exactions du FLN ont continué et les harkis abandonnés par la République française ont été massacrés", a-t-il expliqué dans une récente lettre ouverte au ministre délégué aux Anciens combattants, Kader Arif, lui-même fils d'un algérien ayant servi dans l'armée française. Une loi du 6 décembre 2012 a institué le 19 mars comme "journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc".
Le maire de Nice, Christian Estrosi (UMP), a annoncé dès le 22 février son refus de pavoiser sa cité à cette occasion. M. Pujol, comme M. Estrosi, rappelle que le cessez-le feu a en fait été suivi de nombreux massacres, "3.000 Européens, et 60.000 harkis" ont été tués, et il ajoute que "plus d'un million de Français d'Algérie a dû partir de son pays en quelques jours".