Luc Chatel persiste et signe. "Le Conseil supérieur de l’Education a approuvé jeudi la réforme du lycée. C’est une étape décisive qui a été franchie. La réforme entrera bien en vigueur à la rentrée 2010" a déclaré vendredi sur Europe 1 le ministre de l'Education nationale.
Le CSE, instance consultative représentant l'ensemble du monde éducatif, a souligné que "le CSE se prononce rarement en faveur des textes" qui lui sont soumis par le ministère de l'Education nationale. "C'est symbolique et encourageant", car des "acteurs" du monde éducatif ont soutenu la réforme du lycée malgré leurs "désaccords" avec le ministère sur d'autres sujets, a-t-il ajouté. "C’est une bonne nouvelle pour nos lycéens qui, à partir de l’année prochaine, vont être mieux orienter, mieux préparer à l’enseignement supérieur" a-t-il encore encore indiqué.
Interrogé sur la polémique créée par la suppression de l’histoire géo comme matière obligatoire en Terminale S, le ministre de l’Education nationale a tenté de taire la polémique : "Nous n’avons pas mis l’histoire en option", a assuré Luc Chatel. "Au contraire, la place de cette matière va être confortée" après cette réforme, a ajouté le ministre. Ces programmes seront dorénavant étudiés en classe de première. "Il n’est donc pas question de sacrifier l’histoire".
En première scientifique, l'histoire-géographie passera de deux heures et demie à quatre heures. Mais elle deviendra optionnelle en terminale scientifique, d'où la fronde menée par vingt universitaires et historiens signataires d'une tribune dans Le Journal du dimanche, le week-end dernier.
"Qu’ y a-t-il de plus important que le français dans notre système éducatif ? Rien sans doute. Eh bien le français est évalué en fin de première au baccalauréat", a ajouté Luc Chatel. Un argument martelé par le ministre depuis le début de sa réforme. Sauf que, traditionnellement, le français n’est pas étudié en terminale en raison de l'apprentissage de la philosophie.
La réforme doit entrer en vigueur à la rentrée 2010 pour la classe de seconde, en 2011 pour la première et en 2012 pour la terminale. Elle vise à permettre des réorientations, à revaloriser la filière littéraire et à spécialiser les terminales pour mieux spréparer les lycéens à l'enseignement supérieur, tout en créant deux heures par semaine d'"accompagnement personnalisé".