Le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, a assuré que la Seine-Saint-Denis bénéficiait d'une "discrimination positive" de la part de l'Etat en matière de professeurs remplaçants. "Quand on nous parle de discrimination, quand je vois les moyens qui sont affectés (...), j'ai envie de répondre +discrimination positive+", a affirmé le ministre après la saisine de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) par des parents d'élèves d'Epinay-sur-Seine. Ces derniers estiment que leurs enfants sont victimes de discrimination du fait d'un non remplacement plus fréquent de leurs enseignants absents.
Luc Chatel a reconnu que dans le 93 le taux d'absence des enseignants, de "15% voire 17%", était "plus élevé que la moyenne nationale", mais qu'il était aussi "le mieux doté en matière de remplaçants", avec "un nombre de remplaçants supérieur à 10%, là où la moyenne nationale est inférieure à 8%".
Il a précisé que l'inspecteur d'académie avait "annoncé des mesures supplémentaires pour la rentrée, avec un nombre d'enseignants remplaçants supplémentaires et une mutualisation des remplacements avec le département voisin, le 92 (Hauts-de-Seine, ndlr)".