Luc Chatel a estimé mercredi que l'enseignement catholique devait "participer" aux suppressions de postes dans l'Education nationale, affirmant que ses "spécificités" avaient été prises en compte pour fixer sa contribution, au lendemain d'un "avertissement" lancé par ce secteur. Mardi à Toulouse, les dirigeants de l'enseignement catholique ont dénoncé la situation, qu'ils jugent "intenable" pour quelque deux millions d'élèves, provoquée par les suppressions de postes.
Sur 16.000 suppressions prévues au total au budget 2011 pour la rentrée prochaine, les établissements privés (136.000 enseignants) vont perdre environ 1.500 emplois, ce qui va se traduire selon eux par des fermetures d'établissements et un appauvrissement de l'offre de formation. L'enseignement catholique "doit participer - et il le fait d'ailleurs - à l'effort que nous menons pour nos finances publiques", a déclaré sur LCI Luc Chatel, ajoutant que les "spécificités" de ce secteur avaient été "prises en compte" dans le calcul des suppressions.
"L'enseignement privé sous contrat représente 20 % de l'enseignement du grand service de l'Education. 20 %, ça veut dire 20 % de moyens, 20 % des postes et ça veut dire 20 % des retraits de postes, quand il y a retraits de postes", a rappelé le ministre de l'Education nationale.