A trois mois de la présidentielle, les syndicats se rendront au sommet social du 18 janvier avec une certaine appréhension sur les mesures envisagées par le gouvernement et la ferme intention de refuser tout débat sur des réformes de fond comme la TVA sociale, brandissant déjà la menace de mobilisation de rue en cas de passage en force du gouvernement. Celui-ci envisage notamment une hausse du taux général de la TVA, actuellement fixé à 19,6%, en contrepartie d'une réduction des charges salariales et patronales dans le cadre d'une réflexion sur la réforme du financement de la protection sociale.
"S'il faut transférer une partie des cotisations sociales, notre proposition est d'utiliser la CSG et non pas la TVA sociale", a expliqué François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, dans le cadre du Grand rendez-vous Europe 1/iTélé/Le Parisien-Aujourd’hui en France. La "TVA sociale, c'est de la TVA donc une perte du pouvoir d'achat des salariés", a-t-il dit. "Personne n'est assuré que cet argent ira à la protection sociale", a ajouté François Chérèque, craignant que cet argent soit utilisé pour "baisser le déficit de l'Etat".
Pour François Chérèque, l'avantage d'un transfert de la protection sociale sur la CSG est le suivant : "ça coûte moins cher aux salariés (...) et c'est le capital qui paye la différence". "Nous serons contre toute augmentation de la TVA", a-t-il prévenu.