La France n'a toujours pas de nouvelles de l'enquête menée aux Pays-Bas sur le courtier mis en cause dans le scandale de la viande de cheval et la nouvelle affaire du mouton prohibé, a déclaré mercredi le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll. "On va harceler les Pays-Bas pour comprendre pourquoi on n'a toujours rien de leur part. Avec les Britanniques, on travaille dans la transparence depuis le début de cette affaire. Mais par rapport aux Pays-Bas et au rôle de Jan Fasen (patron de Draap Trading, ndlr), il y a un vrai souci", a-t-il expliqué.
Et le ministre de dénoncer le "système commercial" d'un trader "peu scrupuleux" qui "achète partout où il peut de la viande pas chère" en dépit des règles.
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Après le scandale de la viande de cheval, une affaire de fraude touchant à la consommation, mais aussi cette fois à la santé publique, a vu le jour mardi avec la découverte, dans la même entreprise française Spanghero, de 57 tonnes de viande de mouton prohibée car découpée mécaniquement selon une technique interdite dans l'Union européenne, provenant de Grande-Bretagne. Et c'est le même courtier, Draap Trading, basé à Chypre, propriété du néerlandais Jan Fasen, qui a facturé à l'entreprise française la marchandise censée servir à la fabrication de merguez ou de charcuterie.
Depuis la vache folle, l'UE interdit par précaution de séparer mécaniquement la viande sur certains ruminants, car des éclats d'os et de moelle porteurs éventuellement d'infections peuvent se retrouver dans la viande.