Le tribunal correctionnel de Paris a décidé mardi de renvoyer au 20 juin les deux volets du procès de Jacques Chirac dans l'affaire des emplois présumés fictifs à la Ville de Paris. En cause, une question de procédure : la défense a fait valoir une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) portant sur la prescription des faits. Sur le fond, Me Jean Veil, l’un des avocats de l'ancien chef d'Etat, a estimé que cette question ne serait pas transmise au Conseil constitutionnel. "On perd trois mois inutilement", a-t-il jugé. "Je pense que la Cour de cassation, qui est menacée dans son existence, puisque de faire la jurisprudence, c'est son fond de commerce, jamais elle ne sciera la branche sur laquelle elle est assise et jamais elle ne transmettra au Conseil constitutionnel", a-t-il déclaré.