Christine Lagarde est arrivée jeudi matin à la Cour de justice de la République (CJR), où elle doit s'expliquer sur son rôle dans l'arbitrage rendu en faveur de l'homme d'affaires Bernard Tapie en 2007. L'audition de la directrice générale du Fonds monétaire international, à l'issue de laquelle elle sera soit mise en examen soit placée sous statut de témoin assisté, pourrait se poursuivre jusqu'à vendredi.
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Christine Lagarde avait choisi en 2007 de solder par un arbitrage privé un litige judiciaire concernant la revente en 1993, par le Crédit Lyonnais, d'Adidas, contrôlé par Bernard Tapie, qui s'estimait floué par la banque. Le tribunal arbitral avait condamné en juillet 2008 le Consortium de réalisation (CDR), structure créée en 1995 pour gérer le passif du Crédit Lyonnais après sa quasi-faillite, à verser à l'homme d'affaires 285 millions d'euros d'indemnités, dont 45 millions à titre de préjudice moral (403 millions d'euros avec les intérêts).
Une procédure visant Christine Lagarde est ouverte depuis l'été 2011 à la CJR pour complicité de détournement de fonds publics et de faux dans l'affaire Tapie. La directrice générale du FMI, dont le domicile a été perquisitionné fin mars, dément toute malversation et a exclu de démissionner d'un poste qu'elle occupe depuis le départ forcé de Dominique Strauss-Kahn de Washington après l'affaire du Sofitel