Cinq cadres du cigarettier Seita à Carquefou, près de Nantes, dont la fermeture prochaine a été annoncée mi-avril, sont retenus depuis mercredi après-midi par des salariés, a-t-on appris de source syndicale. "Nous voulons que la direction nous laisse en paix et qu'elle nous indemnise pour les jours de grève depuis le début de la semaine", a expliqué Pascal Brochard, délégué du personnel CGT.
Ambiance tendue sur place. Selon le syndicaliste, le mouvement de grève a débuté lundi, lorsque la direction a exigé que la production remonte à 50% par rapport à ce qu'elle était avant l'annonce de la fermeture. "De plus, la direction ne nous transmet pas les informations venues du siège" sur le projet de restructuration du groupe, a affirmé le délégué du personnel, selon lequel les pressions sur les salariés se sont accrues à un point tel ces dernières semaines qu'actuellement, (une centaine d'entre eux sur 327, ndlr) sont en arrêt maladie" depuis l'annonce de la fermeture.
366 suppressions de poste en France. Imperial Tobacco, actionnaire de la Seita, a annoncé le 15 avril la fermeture de l'usine de Carquefou ainsi que celle du site de recherche de Bergerac, en Dordogne, et la suppression nette de 366 postes en France sur 1.150, soit près du tiers des effectifs. L'usine historique du groupe britannique à Nottingham fermerait également, tandis que 130 emplois seraient créés en Pologne où sera délocalisée une partie de la production.
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