C'est une promesse du candidat Hollande : diviser par deux le nombre de jeunes, sortant sans qualification du système scolaire, d'ici 2017. Un nouveau plan contre le décrochage scolaire a été dévoilé vendredi par la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem. Dans les colonnes du Parisien, la locataire de la rue de Grenelle annonce un budget de 50 millions d'euros par an pour "traiter à la fois la prévention du décrochage, le raccrochage et la remédiation".
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140.000 jeunes sortent chaque année du système scolaire sans diplôme ni qualification. L'objectif est de diviser par deux le nombre de ces "décrocheurs", d'ici 2017.
620.000 jeunes de 18 ans à 24 ans sont considérés comme en grande difficulté et ont "décroché" du système scolaire au fil des ans. "L’équivalent de l’ensemble de la population d’un département de la taille de la Charente-Maritime", avait souligné Najat Vallaud-Belkacem.
230.000 euros. C'est le coût estimé en France d'un "décrocheur" tout au long de sa vie, ce qui menace la compétitivité", souligne le ministère de l'Education nationale.
16 ans. C'est l'âge qui concentre le plus d'élèves décrocheurs. Ce qui est logique puisqu'il correspond à la fin de la scolarité obligatoire. Le gouvernement va d'ailleurs lancer une étude pour évaluer la pertinence de faire passer l'obligation de scolarité de 16 à 18 ans, même si cette mesure n'a pas les faveurs de Najat Vallaud-Belkacem. "Repousser l'âge de la scolarité obligatoire pour ceux à qui le système scolaire ne convient plus n'est pas la panacée",estime la ministre.
1,5. Les élèves issus de milieux défavorisés ont une probabilité 1,5 fois plus forte de redoubler que ceux issus de milieux favorisés. La lute contre le décrochage scolaire est aussi une lutte contre les inégalités sociales.