Cinq idées reçues sur les relations ados-adultes

Une étude réalisée par Ipsos Santé souligne que la vision que se font les parents de leurs enfants est erronée.
Une étude réalisée par Ipsos Santé souligne que la vision que se font les parents de leurs enfants est erronée. © Max PPP
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Une étude réalisée par Ipsos santé souligne un grand malentendu entre parents et enfants.

Quelle vision les adultes ont-ils des ados ? Telle est la question posée par un sondage Ispsos Santé réalisé auprès de 807 ados de 15 à 18 ans et de 822 adultes de 25 ans et plus. Principal enseignement de cette étude : il existe un grand malentendu entre les adultes et les adolescents, souligne Le Monde.

Ainsi, l’image que se font les adultes du quotidien des jeunes et la réalité dépeinte par ces derniers est en clair décalage. Europe1.fr résume les principales idées reçues mises à mal par ce sondage Ipsos.

Les ados n’ont pas besoin de leurs parents. Faux. Alors que trois quarts des parents sont persuadés que leurs enfants n’ont pas besoin d’eux, 85% des adolescents estiment au contraire qu’ils ont besoin des adultes.

Les adolescents comptent avant tout sur l’aide de leurs amis. Faux. Selon le sondage, 92 % des jeunes comptent prioritairement sur leur mère pour les aider à devenir adultes. Ils sont un peu moins, soit 74% à compter sur leur père. Les amis arrivent loin derrière avec 58%. Trois quarts des parents interrogés estimaient pourtant que leurs enfants comptaient avant tout sur leurs proches pour s’affranchir.

Les jeunes sont mal dans leur peau. Faux. Trois quarts des parents sont persuadés que leurs enfants sont souvent mal dans leur peau. En réalité, seul 25% des jeunes font état d’un réel mal-être. Dans la droite ligne de ce constat, seuls 26% des parents pensent que les ados sont satisfaits de ce qui leur arrive, contre 73% des intéressés. Un chiffre en progression comparé à 2011 où ils étaient 67%.

Les ados, mal à l’école. Faux. Seulement un tiers des adultes pensent que les ados se sentent bien à l’école. L’étude révèle pourtant que 71% des intéressés apprécient aller à l’école. "Les parents utilisent leur grille d'analyse. Ils voient leurs ados en retrait. Mais ce sont des moments particuliers d'autonomisation, somme toute assez normaux", explique Caroline Thompson, thérapeute familiale, interrogée par Le Monde.

Les jeunes sont asociaux. Faux. Persuadés que leurs enfants consacrent trop de temps aux nouveaux médias, la moitié des parents en déduisent que leurs enfants ont du mal à aller vers les autres. Mais pour 84% des ados, l'utilisation des nouvelles technologies ne se fait pas au détriment d'échanges en face-à-face. Ils rencontrent en effet physiquement deux fois plus d'amis par jour que les adultes, soit onze contre cinq.